Jean Philippe LEVIGNE
Psychothérapie à Châtel-Guyon

Comment maîtriser vos stress ?

Qu'est ce que le stress et ses manifestations ?

Le stress est une réponse de l’organisme aux exigences de l’environnement. Il s’agit donc d’une réaction défensive d’alarme qui signale à l’organisme que son bien être est menacé. Le stress est par conséquent un phénomène normal et neutre qui nous permet de nous adapter à certaines situations et exigences de la vie courante. En revanche, lorsque le stress perdure trop longtemps de manière trop intense et que le sujet ne trouve pas de solution, l’organisme s’épuise : c’est à ce moment que le stress devient pathologique. la personne stressée entre alors progressivement en phase de résistance et si cela perdure en phase d'épuisement. 

 

Nous savons que le cerveau a une grande influence sur la santé de manière générale et le stress, en particulier. Ces dernières années, de nombreuses études ont plus particulièrement analysé et étudié le lien complexe entre l’esprit et l’un des systèmes les plus importants pour notre santé, le système immunitaire. De plus, il existe un domaine de la médecine, appelé psycho neuro immunologie, qui s’intéresse à l’interaction entre les processus psychologiques et les systèmes nerveux et immunitaire. C’est ainsi que, ces dernières décennies, nous avons commencé à comprendre les fondements physiologiques de cette interaction, avec des conséquences d’une portée considérable pour notre compréhension de la médecine.

Comment nos pensées affectent-elles nos défenses ? Quels sont les mécanismes de communication entre le cerveau/système nerveux et le système immunitaire ? Pourquoi risquons-nous davantage de tomber malades dans les situations de stress 

Le « stress » est devenu un compagnon fidèle de notre vie quotidienne. La majorité des adultes et même des enfants ont connu, connaissent ou connaîtront ce sentiment. La charge de travail, les problèmes de famille, les expériences traumatisantes… une « vie sans stress » ressemble parfois à une véritable utopie.

Comment le stress influe sur notre système immunitaire ?

Du point de vue de l’évolution, l’activation du système immunitaire inné et la mise en veille du système immunitaire acquis ont une explication logique. En effet, aux premiers temps de l’humanité, le stress survenait principalement dans des situations de vie ou de mort, lors desquelles le corps devait se préparer à prendre en charge rapidement des lésions physiques imminentes. 

À l’heure actuelle, les situations de stress aigu n’ont plus rien à voir avec la fuite face à un prédateur : il s’agit plutôt de circonstances dans lesquelles nous nous sentons brièvement sous pression, lorsque nous sommes en colère ou effrayés, par exemple quand nous devons prendre la parole en public, résoudre un problème complexe, ou quand nous sommes exposés à des situations extrêmes (saut à l’élastique, saut en parachute…). 

Dans ces moments de stress ponctuel, le cerveau ordonne aux glandes surrénales de libérer davantage de cortisol, ce qui amène le système immunitaire à : 

  • Augmenter le nombre de phagocytes et de cellules Natural Killer,

  • Activer davantage les cellules Natural Killer,

  • Ralentir la division des cellules immunitaires spécialisées.

En résumé, le stress aigu entraîne une stimulation, généralement bénéfique, du système immunitaire.

Comment le système immunitaire réagit-il face au stress chronique ?

Contrairement au stress aigu, le stress chronique nous rend malades, car il affaiblit de manière continue le système immunitaire inné et le système immunitaire acquis, ce qui compromet l’ensemble de la réponse immunitaire. Des expériences traumatisantes (comme la mort d’un être cher), des exigences trop élevées au travail, le chômage, le fait de prendre soin de notre famille… tous ces éléments peuvent engendrer une tension permanente dans notre esprit. 

Dans les cas de stress chronique, le niveau de cortisol dans le sang est élevé en permanence. Cette hormone se lie alors aux récepteurs présents à la surface de certains globules blancs, qui réagissent en sécrétant moins d’interleukine 1 bêta. En temps normal, cette molécule messagère :

  • Stimule la multiplication des cellules immunitaires,

  • Augmente l’activité des cellules Natural Killer,

  • Favorise la formation d’anticorps spécialisés dans la lutte contre certains pathogènes. 

La baisse de la production d’interleukine 1 bêta réduit donc l’efficacité du système immunitaire.

Pourquoi sommes nous plus malades face à un stress chronique ?

Étant donné que les défenses sont moins fortes, les virus, bactéries et autres germes rencontrent moins de résistance. Cependant, en plus du risque accru de contracter une infection aiguë due à un pathogène externe, on constate aussi la survenue de poussées dans les cas de maladie chronique (neuro dermite, polyarthrite rhumatoïde, rectocolite hémorragique…), la résurgence de symptômes caractéristiques des virus latents (par exemple les boutons de fièvre de l’herpès) et l’aggravation des allergies. Le stress chronique favoriser les poussées de psoriasis, d'eczéma, de pelade. De plus, le processus de guérison peut être rallongé à cause du stress chronique (une blessure se refermera par exemple plus lentement).

Un stress chronique engendre des troubles du sommeil, des difficultés à l’endormissement et des réveils nocturnes. Cela est provoqué par une modification du fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien entraînant une augmentation du cortisol notamment le soir à un moment où physiologiquement il est au plus bas. Plusieurs études ont montré que cette augmentation du cortisol était source d’hyperactivité du système d’éveil et donc de plus nombreux éveils nocturnes fragmentant la nuit de sommeil et diminuant le caractère restaurateur du sommeil.

A terme, ces troubles du sommeil engendrent fatigue diurne, une irritabilité, des problèmes relationnels etc… C’est-à-dire une véritable insomnie qui risque de se chroniciser.

Insomnie et stress chronique sont des facteurs de dépression d’autant plus graves que les sujets sont préalablement fragiles. 

Il a également été montré que le stress associé a une privation chronique de sommeil étaient deux facteurs associés à une élévation des facteurs d’inflammation. Si la situation de stress se prolonge les protéines inflammatoires vont pouvoir pénétrer dans le cerveau et en modifier le fonctionnement induisant non seulement des troubles du sommeil mais aussi un déséquilibre entre nos pensées et actes rationnels et irrationnels. Le stress chronique et la perturbation du sommeil augmentent les peurs irrationnelles 

Au travail, si le stress se prolonge dans le temps ou s’il est très intense, les symptômes entraînent des altérations de la santé s’aggravant au fil du temps. L’état de stress chronique peut se traduire par une dépression et/ou un syndrome « métabolique » (association de symptômes : obésité abdominale, résistance à l’insuline, hypertension artérielle, perturbations du métabolisme des lipides).

Pour une entreprise, le stress lié au travail peut générer des désorganisations : augmentation de l’absentéisme, difficultés à remplacer ou recruter du personnel, accidents du travail, démotivation générale, baisse de la créativité et de la productivité, dégradation du climat social. 22 % des salariés européens disent souffrir de stress au travail*, ce qui en fait l’un des principaux problèmes de santé au travail déclarés. Aucun secteur d’activité n’étant aujourd'hui épargné : secteur public comme secteur privé 

 

Quels sont réellement les effets du stress sur nos intestins? De nombreuses études démontrent que les évènements stressants de la vie sont associés à l’apparition de symptômes ou à une aggravation des symptômes d’affections digestives, notamment la maladie inflammatoire de l’intestin (MII), le syndrome de l’intestin irritable (SII), le reflux gastro-œsophagien (RGO) pathologique et l’ulcère gastro-duodénal. le fait d'être stressé peut porter bon nombre d'entre nous à trop manger ou à perdre l'appétit ou même à consommer trop d'alcool.

Le stress augmente la motilité intestinale et la sécrétion de fluides. C’est la raison pour laquelle vous pourriez avoir une période de diarrhée ou des envies répétées d’uriner pendant ou suivant un évènement stressant. Le stress peut faire en sorte que le contenu de l’estomac se vide plus lentement ou il peut augmenter la vitesse de passage des aliments à travers les intestins. La combinaison de ces actions provoque une douleur abdominale et une modification des habitudes intestinales. De plus, un stress psychologique aigu diminue le seuil tolérable de la douleur.

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